L'Art comme Science

Florence, le Berceau d'un Géant

Dans l'atelier (la bottega) d'Andrea del Verrocchio, le jeune Léonard n'a pas seulement appris à peindre et à sculpter. Il a été exposé à l'anatomie, à l'ingénierie, à la chimie des pigments et aux mathématiques de la perspective. Pour lui, un portrait n'était pas achevé sans la connaissance des muscles qui se cachent sous la peau, et un paysage n'était pas réaliste sans la compréhension des lois de l'optique et de la géologie.

Voir au-delà de la Surface

Léonard a révolutionné l'art de la Renaissance par des innovations nées de son insatiable curiosité scientifique :

• Le Sfumato : La technique que vous avez identifiée. En superposant de fines couches de glacis, il créait des contours vaporeux qui imitaient la façon dont l'œil perçoit réellement les objets à distance, donnant à ses œuvres une vie et un mystère inégalés.
• Le Clair-obscur (Chiaroscuro) : Son usage dramatique de la lumière et de l'ombre n'était pas seulement un effet de style. C'était le résultat de ses études sur l'optique, sur la façon dont la lumière sculpte les formes et révèle les volumes.
• L'Expression de l'Âme : Léonard cherchait à peindre les "mouvements de l'âme" (moti dell'animo). Ses études anatomiques lui permettaient de comprendre comment chaque émotion se traduisait par une tension musculaire subtile sur un visage, rendant ses portraits, comme la Joconde, incroyablement vivants.